Quelle femme ne connaît aucune difficulté pour agencer sa vie professionnelle avec sa vie personnelle ? En effet, le défi est de taille entre le temps que nous voudrions consacrer au travail, à l’amour, à la famille, aux amis, à la maison, aux hobbys, etc. Or, sans équilibre, le stress, le découragement ou la dépression ne sont jamais loin…

Si les Français disent souvent avoir trouvé un équilibre au niveau personnel, le monde du travail, selon eux, n’a jamais été autant générateur de stress. On voit apparaître de plus en plus de déprimes et de burn out, notamment chez les femmes. Pourtant, être épanouie à la fois dans son travail et dans sa vie, c’est possible !

Tout le monde s’accorde à dire que le bien-être au travail est facteur de productivité et que des efforts ont été faits dans ce sens. Pourtant, le malêtre lié à l’impossibilité de concilier les temps accordés à la vie privée et à la vie professionnelle reste peu pris en considération. Et ce sont les femmes qui, en raison des multiples rôles que la société leur donne à jouer, souffrent le plus du manque de flexibilité horaire de leur travail.

Trop d’impératifs à la fois

Soumises à des impératifs familiaux généralement plus forts que les hommes, malgré l’évolution de la répartition des rôles, elles n’ont parfois d’autre choix que de quitter leur travail plus tôt, pour, par exemple, aller chercher les enfants à la crèche.

 

Un impératif qui a longtemps été signe d’improductivité aux yeux des dirigeants, le temps de présence des femmes au travail étant par conséquent souvent inférieur à celui des hommes, en raison des obligations familiales qui leur incombent encore.

L’égalité, facteur de bien-être
Un récent sondage effectué par l’institut Mediaprism pour le Laboratoire de l’égalité, en partenariat avec La fabrique Spinoza, a permis d’interroger la perception des hommes et des femmes sur leur bien-être au travail.

 

Le principal enseignement de cette enquête rejoint en tous points le thème de dialogue choisi par le patronat et les syndicats de salariés : pour 91% des femmes interrogées, l’égalité est un facteur notable du bien-être au travail, qu’elles le jugent très important (59%) ou assez important (32%). Et c’est également vrai pour 84% des hommes – dont 47% le trouvent très important, et 37% assez important.

Privilégier la mixité
Par ailleurs, la mixité aurait un effet positif sur l’environnement professionnel. Elle réduirait l’absentéisme, le nombre d’accidents du travail et le turnover, selon l’Agence nationale des conditions de travail (Anact). Plus de femmes dans des équipes traditionnellement masculines améliorerait la répartition des tâches et le bien-être au travail.

 

Selon Florence Chappert, chargée de mission à l’Anact, « Chez les cadres, la mixité tend à déculpabiliser les hommes et à introduire davantage de souplesse dans les horaires de travail ». Les entreprises ont donc tout intérêt à intégrer toujours plus de femmes dans leurs rangs. Bien-être rime également avec activités sportives. Ainsi, la salle de sport comme outil de bien-être au travail est citée par 59 % des salariés devant le centre de massage, cité seulement par 43 % d’entre eux, d’après une étude Regus.

 

Les bénéfices du sport en entreprise semblent indéniables : réduction du stress, baisse de l’absentéisme, meilleures relations entre les collaborateurs. Au final, « Les entreprises doivent changer leurs habitudes et leurs comportements. Le bien-être ne doit pas être perçu comme une finalité, mais comme un moyen pour l’entreprise », explique Laurence Saunder (Ifas).

 

Plus d’égalité notamment salariale, plus de mixité, lutte contre le harcèlement, aménagement des horaires et des bureaux, lutte contre la pénibilité des tâches, outils de décompression en entreprise (sport, massages, salles de pause…), installation de crèches dans les sociétés, voici autant de pistes qui peuvent permettre aux femmes de se sentir plus épanouies dans leur travail au quotidien. Les entreprises françaises ont encore beaucoup de progrès à faire en la matière !

 

Aujourd’hui, on nous présente comme une évidence que tout va plus vite, tout accélère : déplacements, information, travail… « Toujours plus et toujours plus vite » sont les maîtres mots de nos actions, comportements et achats. Notre société semble souffrir d’une frénésie qui la pousse à la rapidité, au zapping, à l’accumulation. On se dépêche notamment car on a peur de manquer de temps.

 

Pourtant, la rapidité nous épuise, autant qu’elle use nos relations et notre environnement. Nous connaissons tous et toutes le capital de vie dont nous sommes dotés en moyenne à notre naissance. Les études en matière d’espérance de vie qui s’allonge nous aident pour cela.

 

Oui, mais faisons-nous vraiment le meilleur usage possible de ce trésor en essayant coûte que coûte de tout concilier en nous oubliant souvent nous-mêmes dans l’équation « vie personnelle – vie professionnelle » ? Prendre le temps d’y réfléchir, c’est déjà un très bon pas vers une prise de conscience qui peut être source de nombreuses améliorations.

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