Les troubles de la mémoire peuvent apparaître sans raison et même plusieurs années avant que les maladies de la mémoire ne se déclenchent réellement.

 

Aujourd’hui la prévention joue un rôle majeur dans ces maladies. Aucun traitement miracle n’a encore été trouvé, cependant grâce à l’avancée de la recherche, il existe des solutions proposées aux patients et à leur famille.

La mémoire qui fait défaut : quand s’inquiéter ?

En cas d’apparition de symptômes liés à la mémoire, le médecin traitant oriente le patient vers une consultation mémoire souvent pluridisciplinaire, avec des médecins et des neuropsychologues.

Lors de cette consultation mémoire, la plainte du patient et de sa famille est analysée et un examen neuropsychologique complet avec des tests standardisés est réalisé. L’objectif est de détecter un éventuel dysfonctionnement de la mémoire.

 

C’est par exemple le cas lorsque de manière répétée, la personne ne se souvient pas toujours d’événements récents, même si on l’aide à travers d’indices. Ce peut être aussi le fait de ne pas reconnaître des lieux et des visages pourtant familiers.

 

Quels sont les signe sprécurseurs ?

Lorsque le patient et sa famille consultent, il ressort souvent que les premiers signes étaient survenus plusieurs années auparavant… Ces derniers étaient passés inaperçus ou n’avaient pas inquiété plus que ça. Ainsi le stade d’évolution de la maladie est parfois déjà avancé alors que le diagnostic n’a pas encore été posé.

 

Dans le cadre de nos études, nous suivons des milliers de personnes âgées représentatives de la population générale : certains développent ensuite la maladie d’Alzheimer, d’autres non.  On s’est ainsi rendu compte que de petits dysfonctionnements apparaissent avant que la maladie se déclare,  jusqu’à vingt ans avant !

 

Mémoire : des médicaments efficaces ?

Il y a eu de grands progrès dans les années 1990, notamment avec la « tacrine » qui agit sur l’acétylcholine, un neurotransmetteur déficient dans la maladie d’Alzheimer. Ce type de médicaments n’agit que sur les symptômes et ont un effet modeste, mais ils ont le mérite d’exister. Et les études ont montré que si les patients arrêtent de les prendre, ils déclinent davantage.

 

On a vécu longtemps avec l’idée d’un traitement miracle… mais on revient aujourd’hui à une position plus humble : c’est une recherche qui va être très longue, complexe et extrêmement coûteuse. En revanche, il y a un mot que personne n’aurait osé prononcer il y a dix ans : c’est le mot « prévention ». Sur ce point précis, les choses avancent avec des études épidémiologiques qui montrent clairement que certains facteurs modifient le cours de la maladie.

 

Des thérapies pour booster sa mémoire ?

En ce qui concerne la prise en charge non médicamenteuses, on sait aujourd’hui qu’un accompagnement de qualité sur les plans psychologique et social contribue à ralentir la perte d’autonomie. Et certes, on ne sait pas guérir la maladie, mais on peut contribuer à la prévenir.

 

Toutes les études épidémiologiques dans le monde montrent d’ailleurs que le nombre de nouveaux cas annuels de maladie d’Alzheimer diminue, ce que les experts nomment l’incidence. Autrement dit, à âge égal, on a moins de risque de développer une maladie d’Alzheimer qu’il y a vingt ans.

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