Pour apprendre à s’accepter tel que l’on est, avec sa personnalité introvertie, extravertie ou ambiverte, il est important de travailler son « estime de soi ». Car nous ne pouvons vivre heureux sans avoir une bonne opinion de nous-mêmes, cela est une condition minimum à l’ouverture aux autres et à une vie en société agréable.

Pour autant, cela ne signifie pas que l’on doive faire preuve d’une autosatisfaction qui tourne souvent au ridicule. Pas de « potion miracle » pour acquérir cette confiance si essentielle à notre bien-être, mais plutôt des règles de vie à suivre au quotidien. Une bonne estime de soi peut s’acquérir en suivant ces dix règles d’or :

 

 1. Influencée, point ne serai.

 

Tous et toutes vivons entourés de notre famille, amis, collègues et autres rencontres de tous les jours. Il est bien normal que toutes ces personnes, chères à nos cœurs ou non, influencent notre quotidien de leurs humeurs. Il suffit parfois d’une remarque désagréable ou quelque peu acerbe pour que notre moral au beau fixe du matin ne s’envole. Une remarque étrange sur notre tenue, notre compétence et voici le doute qui s’introduit durablement, gâchant ainsi au minimum une journée qui ne s’annonçait pas si mal.

 

Les autres ont parfois le pouvoir immense d’être à même de nous déséquilibrer : une des expressions du manque de confiance en soi. La première étape pour commencer à « re-construire » cette qualité est de renforcer sa capacité à traiter les interventions indésirables ou commentaires amers comme ils le méritent : avec le moins d’attention possible !

 

 2. Pensées toxiques, éviterai.

 

Il est bien normal d’avoir des émotions changeantes chaque jour. Nous ne pouvons pas toujours être au meilleur de notre forme, physique et psychologique. Pour autant, cela ne devrait pas entamer notre confiance en nous. Or, ce ne sont pas toujours les autres qui se transforment par instant en « ennemis ». Régulièrement, il arrive que nous parvenions seuls à provoquer notre propre déstabilisation.

 

Un moment de faiblesse, et… au lieu d’être colorés, le monde et l’avenir s’assombrissent, jusqu’à nous donner des idées noires. Et dans ce cas, tout peut nous passer par la tête. Un commentaire peu élogieux et nous voici au plus bas, tout peut en fait être prétexte à ressasser des pensées négatives, en particulier lorsque l’on ne trouve pas le sommeil. Il est parfois plus facile de se laisser aller au pessimisme que d’aller vers la lumière. Si l’on sent que l’on bascule vers la déprime, il est temps d’aller vers les personnes qui vous chérissent, quitte à être subjectifs. Et éviter les oiseaux de mauvais augure !

 

 3. Moments de solitude, chérirai.

 

L’estime de soi n’est pas toujours une évidence, loin de là. Certains l’ont construite dès leur enfance grâce notamment à l’amour de leur entourage, pour d’autres elle a été bien entamée et il faut lutter pour parvenir à la faire éclore et la préserver.

 

Compter sur les autres est parfois une solution, mais croire en soi est également une expérience solitaire. Si l’entourage peut contribuer à nous envoyer des messages positifs et de l’affection, il ne peut remplacer cette certitude solitaire qu’est l’estime de soi. Car cette confiance se construit année après année, il s’agit d’ailleurs d’un des trésors du temps qui passe : savoir un peu mieux qui l’on est et avoir aussi de la tendresse pour soi, y compris pour ses faiblesses.

 

La solitude permet de faire le point au calme, en toute quiétude et sans influence quelconque. Une habitude qu’il vaut mieux cultiver régulièrement, car il est plus facile de se laisser aller à être dans le flux des relations plutôt que de se concentrer sur soi. Il n’y a que seuls, pourtant, que nous sommes à même de bâtir une meilleure confiance en nous-mêmes et en nos qualités intrinsèques.

 

 4. Mes peurs, maîtriserai.

 

La peur fait partie de la vie humaine. Impossible de ne pas l’éprouver momentanément. Inutile d’en avoir honte, tous l’ont ressenti, nous bien entendu, mais aussi ce patron à l’air invincible, cet ami toujours drôle, ou cette vedette adulée. Avoir peur face au danger est un réflexe naturel et parfois salvateur. Avoir peur pour les gens que l’on aime est une évidence.

 

Mais il est d’autres peurs ou craintes qui nous font éviter les contacts, parce que nous ne nous sentons pas à la hauteur. Pour maîtriser ce penchant, rien de tel que l’entraînement. S’obliger à saluer celui qui nous impressionne, se concentrer sur ses propres qualités, ne pas éviter le regard, répéter avant une réunion où l’on doit prendre la parole, poser sa voix, autant d’habitudes à prendre qui finiront par devenir simples…  à condition de se lancer !

 

 5. Mes ami(e)s, conserverai.

 

En dépit de toutes nos bonnes résolutions, nous ne pouvons pas toujours être au mieux de notre forme psychique et psychologique. Les moments de doute sont toujours possibles, voire bienvenus, à condition de savoir y répondre. Il arrive que nous ne parvenions pas à résoudre le problème seule, auquel cas inutile de toujours vouloir être la plus forte. Un appel téléphonique à notre meilleure amie, mère, sœur ou frère est le meilleur des remèdes en attendant que cela aille mieux. Rien de tel que d’entendre une voix bienveillante vous dire que vous êtes la meilleure, que vous avez raison, que demain tout ira mieux, etc. Peu importe, parfois sur le coup d’une émotion, rien de tel que de se tourner vers un appui infaillible. L’amitié et l’amour familial sont dans ce cas des abris sans failles. Cela permet de passer un cap avant d’être à même ensuite d’y réfléchir à tête reposée.

 

 6. Le monde, affronterai.

 

Les personnes introverties, timides, mal dans leur peau, ont plutôt tendance à se replier sur elles-mêmes. Rien de plus naturel, c’est un instinct de protection contre lequel il est difficile de lutter. D’autant qu’aujourd’hui rien de plus simple que de connaître le monde ou de lier des relations par écran interposé sans aller véritablement au contact.

 

Nous ne sommes pourtant pas faits pour vivre en ermite et les relations sociales sont essentielles à notre épanouissement et ce, quel que soit notre âge. Le monde extérieur est parfois hostile, mais il faut quand même l’affronter. Avant cela, faire le point sur soi, se convaincre à nouveau de ses forces, de ses qualités, se répéter quelques mantras positifs, prendre avec nous un objet porte-bonheur permet  de créer de bonnes conditions pour cette nouvelle vie.

 

 7. Hobbies, pratiquerai.

 

Aimer pratiquer un sport ou une activité associative, écrire son journal, autant de hobbies, que l’on peut pratiquer avec plaisir, quitte à en changer. Se découvrir un talent, s’amuser en compagnie, voir que les autres ne sont pas toujours très doués… la confiance en soi se bâtit parfois sur des comparaisons peu charitables, mais bien réelles. Que l’on soit particulièrement doué pour une activité en particulier, ou que l’on préfère zapper d’un hobby à l’autre à la découverte de nouveaux concepts, se frotter à d’autres personnes est la bonne voie pour mieux se connaître et se sentir plus à l’aise, quelles que soient les circonstances.

 

 8. Mon physique, aimerai.

 

L’aisance, l’assurance de soi passe aussi, parfois même en premier lieu, par notre physique et notre corps. Croire en soi en ayant honte de son corps complique la donne. Le mettre en valeur est donc indispensable. L’apprivoiser, l’aimer est l’une des premières mesures à prendre. Le passage de la chrysalide au papillon n’est pas toujours très simple, que l’on soit garçon ou fille. Il suffit parfois de quelques cours de danse, de « maintien », s’habituer à se mouvoir tête droite et épaules redressées, le regard bien droit et voici que s’avance la reine de la soirée… En cas de doute sur son physique, l’une des meilleures approches consiste à se « réapproprier » ce corps qu’on croyait ennemi, en se faisant du bien : un relooking des pieds à la tête, des séances de massages, la reprise d’une activité physique, de nouvelles règles de nutrition…

 

 9. L’avenir, contemplerai.

 

L’absence d’estime de soi provoque souvent des aléas inattendus. Ne pas croire en soi provoque parfois l’échec de relations amoureuses, l’impossibilité de gravir les échelons de la vie professionnelle. « Je n’y arriverai pas », « C’est trop dur » sont des phrases que l’on peut entendre ici et là. Une fois l’habitude prise, difficile de changer d’orientation. Cessons de voir les informations pendant une petite semaine, histoire de dîner sans avoir à parler d’attentat, de personnes qui s’immolent par désespoir, de jeunes filles violées et assassinées… Au contraire, que des émissions qui mettent de bonne humeur, un petit restaurant ou une dînette améliorée à la maison, un DVD humoristique, du temps passé avec les gens que l’on aime, en bref de quoi repartir sous de meilleurs auspices. En fait, ce qui changera dans le monde si nous faisons preuve d’un peu de confiance en nous-mêmes et en l’avenir, c’est l’essentiel : notre bonheur au quotidien !

 

 10. Confiant en moi, je serai.

 

Croire en soi est pour les uns si simple que cela semble être le résultat de peu d’efforts. Pour d’autres, au contraire, cela est un projet de vie. Et il s’agit bien de cela, car la confiance en soi est indispensable pour aller de l’avant et ce quel que soit son âge. Rien de pire que de se dire que l’on n’a pas osé, pas tenté une action qui aurait pu s’avérer bénéfique. Que l’on soit introverti, extraverti ou un peu des deux, peu importe ! L’essentiel est d’apprendre à vivre l’instant présent à la fois avec objectivité, lucidité et optimisme, et surtout aux côtés de ceux que l’on aime.

 

Autant dire que la confiance en soi et au-delà l’estime de soi sont des qualités indispensables pour mener une vie meilleure. Nous n’en avons qu’une, autant ne pas passer à côté !

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