Bien que revenu sur Terre Thomas Pesquet, l’astronaute français star, continue de faire parler de lui mais également de sa mission. Ses six mois passés dans l’espace, à bord de la station spatiale internationale (ISS), ont permis, entre autres, de mettre cette dernière sous les feux des projecteurs. Il s’agit d’une station spatiale créée de toute pièce grâce à la coopération et l’intelligence collective de plusieurs nations. C’est fou ce que peut permettre l’intelligence collective en matière d’innovations !
Waze ou l’information de la circulation à toute vitesse
Waze est une application de circulation avec des informations en temps réel grâce aux millions d’informations échangées par un ensemble d’individus connectés entre eux via cette application. Créé en 2006, cette entreprise d’une centaine de collaborateurs a été rachetée par Google en 2013 pour 966 millions de dollars !
C’est un outil très performant, entièrement gratuit et fiable grâce à l’intelligence collective de ses utilisateurs. En effet, c’est la mise en réseau des informations, c’est-à-dire le partage des données de chacun pour le bien-être de tous, qui fait la force d’une telle application. Sans une mise en réseau efficace et des échanges nombreux, une telle application ne saurait être aussi innovante. Ainsi, quand intelligence collective rime avec avancées technologiques, les innovations sont d’autant plus grandes !
Comment réussir le passage de l’intelligence pyramidale à celle en réseau ?
Passer d’une organisation pyramidale à une autre en réseau n’est pas chose aisée tant les habitudes sont ancrées profondément. Cela suppose, non seulement un changement de mentalités mais également des relations interpersonnelles. En effet, le changement d’une culture historique forte des managers/boss en une culture basée sur les interactions en réseau peut être interprété comme une perte de pouvoir par ces derniers. Revenir sur la prise de décision centralisée peut être mal vue, entraînant alors une faible utilisation de l’enraie collective. Cependant, l’apport de l’intelligence collective est essentiel pour les entreprises qui se doivent de mettre en place des mécanismes favorisant son émergence à tous les niveaux de leur organisation.
Les nouvelles technologies facilitent l’organisation personnelle et leur coordination entre diverses personnes. Avoir des outils digitaux performants et utilisés par le plus grand nombre permet donc de favoriser le réseau, un grand nombre de personnes échangeant et interagissant de manière simultanée. Ainsi, les réunions en petit nombre ou les courriels ne sont plus adaptés car ils ne permettent pas de créer des dynamiques innovantes. Cependant, avec tous ces nouveaux outils de mise en réseau, il est nécessaire de former le plus grand nombre, ceux qui n’ont pas le réflexe d’utiliser les outils digitaux voire les réfractaires, sans quoi ces derniers seraient exclus de ces mises en réseau.
Enfin, de nouveaux postes voient le jour avec pour mission de favoriser un environnement propice aux échanges donc aux innovations afin de développer l’intelligence collective. Le développement lent de nouveaux types de fonction répond au besoin de promouvoir l’intelligence collective : le facilitateur, le networker, le catalyseur… Les postes des pyramides actuels ne sont pas adaptés pour un travail en réseau, c’est pourquoi il est indispensable de repenser toute la structure organisationnelle afin de sortir d’une logique pyramidale hiérarchique pour tendre vers une interaction permanente en réseau.
Conclusion : Le digital est un moyen, pas une finalité
Il est indéniable que le digital peut aider grandement au développement de l’intelligence collective. Cependant, il ne suffira pas. Il faut revoir nos modes de fonctionnement historiques et revenir vers l’humain, la confiance, la collaboration… Les fourmis et termitières n’ont pas de digital et pourtant elles construisent des monuments ! L’important est donc de remettre l’humain au centre de nos organisations, l’humain connecté aux autres afin de décupler les énergies.
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