Mais quel vaste sujet que celui-là : la confiance en soi. Vous n’imaginez pas le nombre de fois où l’on me pose des questions sur cette problématique. OK, mon dernier livre, « Je me trouve nul(le), mais je me kiffe » en parle assez largement mais j’ai voulu me plier à la contrainte de faire une synthèse. Ce n’est pas de la simplification extrême, juste un moyen de voir s’il était possible de faire simple sur un sujet aussi complexe.

En avant-propos, je dirai que ne pas avoir confiance en soi est naturel. Le manque de confiance en soi est paradoxalement l’antichambre de l’action, j’en suis absolument convaincu pour l’avoir vécu et le vivre encore un grand nombre de fois. En effet, l’excès de confiance en soi mène souvent à la prise de risque exagérée… et à l’échec; alors que si vous apprenez à gérer votre manque de confiance en vous-même, cela sera le meilleur moyen pour réaliser tout ce que vous souhaitez, de façon efficace. Vous ne me croyez pas ? Essayez ma méthode et revenez me dire ce que vous en pensez.

Bref, voici les 5 choses qui me semblent fondamentales pour lutter contre le manque de confiance en soi :

1-   Se fixer des objectifs atteignables

Le proverbe dit que pour monter un escalier gigantesque, il faut toujours commencer par la première marche. De fait, si, quand vous êtes en bas de l’escalier, vous ne faites que fixer le haut, cela vous semble au mieux horriblement éloigné, au pire inatteignable. Dans les deux cas, cela mine le moral, alors que si vous regardez la première marche, cela vous semblera enfantin. La confiance en soi fonctionne comme cela, étape après étape, le tout est de bien réussir à les choisir. Un exemple : Votre objectif est de vous lancer dans une toute nouvelle carrière et vous n’osez pas ? La nouvelle carrière, c’est le haut de l’escalier ; définir les compétences nécessaires à celle-ci, c’est la première marche, les acquérir, la seconde etc etc etc jusqu’à arriver au sommet.

2-   Savoir sortir du cadre… et l’assumer

Il y a 10 façons pour monter une marche. Trop souvent, nous avons appris que pour monter un escalier, il faut y aller bille en tête, frontalement, alors que vous pouvez y aller à cloche-pied, à l’envers, de côté, deux marches par deux marches. Regardez les gens qui montent un escalier, c’est frappant comme chaque individu est différent. Quel rapport avec le sujet me direz-vous. Et bien face à quelque chose qui vous fait peur, il n’y a pas de recette magique, il y a VOTRE façon, celle qui vous convient et il vous appartient de découvrir cette façon. Si vous devez mettre 2 ans à réaliser ce que quelqu’un d’autre mettra un mois à faire, quelle importance ? Les stéréotypes, les jugements de valeurs et autres idées préconçues nous empêchent de nous réaliser pleinement.

“Nous savons ce que nous sommes, mais nous ignorons ce que nous pourrions être” William Shakespeare

3-   Se souvenir de ses succès

Si vous venez de monter une marche, ne commencez pas à angoisser pour la seconde avant de vous satisfaire d’avoir monté la première. J’ai souvent constaté que les gens se souviennent de leurs échecs et anticipent les suivants mais se souviennent peu de leurs succès, petits ou grands. L’autosatisfaction est nécessaire à la construction de la confiance en soi. Et vous savez quoi, essayez chaque jour de noter sur un post-it la chose dont vous êtes fier(e) dans cette journée qui vient de se passer. Cela peut être une petite chose, peu importe. Il s’agit ici de prendre conscience que vous faites de belles choses, chaque jour et, petit à petit, de ne pas douter de votre capacité à faire. Et le truc absolument incroyable, c’est que petit à petit, à force de se souvenir de ses succès, la taille de chaque marche que vous désirerez monter va augmenter.

4-   Changer de vocabulaire

Nous parlons comme nous sommes. Il y a des personnes qui utilisent le conditionnel à tout va… Au lieu de dire « j’aimerais faire cela », apprenez à dire « je vais faire cela ». Nous conditionnons notre cerveau quotidiennement avec les mots que nous utilisons. Au lieu de dire que ce que vous venez de faire est « pas mal », osez dire que c’est bien, osez de temps en temps dire aux autres que vous êtes fier(e) de vous. Bien entendu, il ne faut pas tomber dans l’excès inverse qui pourrait passer pour de l’arrogance mais si vous manquez de confiance en vous, croyez-moi, il y a de la marge.

5-   Ne pas chercher ailleurs ce qui est … en vous

Si vous doutez de votre capacité à monter cette marche, pourquoi quelqu’un d’autre que vous-même saurait mieux si vous en êtes capable ? Les personnes qui manquent de confiance en elles-mêmes ont tendance à chercher des conseils de partout. SAUF QUE, la vérité est que vous ne cherchez pas un conseil mais des personnes qui vont aller dans votre sens… alors à quoi bon ? Risquer de tomber sur le triste sire qui va vous casser le moral ? Si vous définissez correctement la hauteur de votre première marche, vous n’aurez besoin de personne pour vous tenir la main et c’est comme cela que vous gagnerez en confiance… en nourrissant votre égo.

CONCLUSION

Oui, cela peut sembler simpliste… et ça l’est, je l’assume pleinement pour avoir vécu personnellement ces moments de doute intense. Je ne dis pas être imbattable en confiance en moi-même mais une chose est certaine, ça ne sera jamais celui-ci qui m’empêchera de tenter une nouvelle aventure. J’aime beaucoup cette citation d’Albert Einstein « la vie, c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre ». Le manque de confiance en soi, c’est ce qui nous paralyse, nous empêche d’avancer et au final, risque de nous faire tomber. Bref… vivement la prochaine marche !

Gaël Chatelain-Berry
CONFÉRENCIER – ÉCRIVAIN – CHRONIQUEUR (Psychologies Magazine / LCI)

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