Trop souvent, les start-up éprouvent des difficultés à digérer leur croissance rapide. La faute à un management inexpérimenté et au manque d’anticipation. Explications de Benoit Bescond, consultant.

 

 Vous intervenez auprès de start-up. Pour quelles missions ?

 

Benoit Bescond : Fondamentalement, nous les aidons à réussir leur transition vers la phase de croissance. En effet, la start-up qui a réussi le lancement de son projet et qui s’engage sur le chemin de la croissance est confrontée à un ensemble de besoins : besoins de structuration, d’équilibrage financier, de gestion, de ressources humaines. Autant de situations dont elle n’a pas l’expérience.
Autrement dit : le développement et la croissance ne sont jamais la réplication des étapes initiales. C’est pourquoi, une fois passé l’élan initial, les start-up ont besoin d’un tutorat. C’est là le point où se situe notre intervention.

 

 D’où viennent les écueils les plus fréquents auxquels se heurtent les start-up ?

 

Les difficultés économiques que rencontrent les start-up ne sont souvent que la manifestation d’un défaut d’anticipation ou de compétence quant aux contraintes liées au développement d’une entreprise. Le développement requiert des savoir-faire liés à la croissance. Ces savoir-faire sont différents de ceux exigés à la création.

 

 Pourquoi ces difficultés menacent-elles davantage une start-up qu’une PME « classique » ?

Dans les grands groupes, et même dans les PME, les expériences diverses permettent aux responsables d’échanger et de recevoir des conseils. Dans une start-up, le dirigeant ou les dirigeants sont, même à plusieurs, dans un grand isolement. Cet isolement les empêche de croiser autant qu’il le faudrait leur projets avec des pairs plus expérimentés. Heureusement, il peut se compenser avant de devenir une faiblesse. Comment ? Une fois sorties de l’incubateur, il faut que les start-up aient recours – et au bon moment – à des formations ou à des conseils pour réussir leur croissance.

 

 A quel moment de leur croissance les start-up font-elles appel aux experts?

Le timing est important. Lorsque le démarrage réussit et débouche sur la croissance, les besoins de ressources, d’investissement et de fonds de roulement créent des déséquilibres (ex : problèmes de trésorerie). Ces déséquilibres impactent toute la start-up. Sans guidage, ils pourraient faire renoncer. C’est là que Arclès apporte des solutions rapides et durables.

 

Répétons-le : dans la vie, les lendemains sont rarement la recopie des actions antérieures, même réussies. Mais en start-up, ils ne le sont jamais. Lorsque les dirigeants de start-up s’en aperçoivent, il est souvent tard. Les actions doivent alors être rapides et précises, tirées de l’expérience des entreprises de plus grande envergure.

 

 

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