Placer dans la mission de l’entreprise, sa responsabilité dans le bien-être de ses collaborateurs, c’est le « Happy management ». Les entreprises qui ont placé le bonheur de leurs équipes en tête de leurs priorités sont ravies des résultats : les salariés sont plus créatifs, plus productifs et la rentabilité de l’entreprise s’accroit.
Mieux vivre et mieux travailler ensemble n’est pas une démarche qui se décrète. Il ne suffit pas seulement de mettre en place ici ou là quelques indicateurs et quelques actions pour penser que les problèmes seront réglés. Cette question doit donc être intégrée au projet d’entreprise et pilotée à son plus haut niveau pour que les effets espérés puissent s’inscrire dans la durée.
Happy management : la réponse à une actualité
Après les tristes exemples de souffrances au travail que l’actualité nous a fourni encore récemment, ce n’est qu’à partir des années 2000 que les sociétés commencent à se soucier du bien-être de leurs salariés et à remettre en cause leur modèle de management. Elles ont ainsi demandé à leur DRH d’évaluer les RPS (risques psychosociaux) et d’apporter des réponses concrètes au mal être des collaborateurs.
Ainsi, aujourd’hui de plus en plus d’entreprises intègrent des axes et des indicateurs de suivi de la qualité de vie au travail de leurs salariés, notamment dans le cadre de leur politique de RSE (Responsabilité sociale et sociétale des entreprises). Le « Happy management » est né.
Le bonheur au travail : un moteur pour l’entreprise ?
L’homme cherche naturellement à être heureux, sans forcément se le dire ou l’affirmer. Il cherche donc naturellement à prendre du plaisir dans son travail. Doit-il attendre que cela lui tombe dessus ?
Il peut attendre mais ses chances de succès seront infimes. Le plus sûr est d’être acteur de son propre bonheur en étant plus présent en acte à ce qui se passe en nous et autour de nous, en étant plus attentifs aux personnes avec lesquelles nous vivons et travaillons.
Le manager a quant à lui une responsabilité supplémentaire en tant qu’il peut induire et faciliter les conditions de ce bonheur au travail en veillant à la qualité des relations interpersonnelles et en créant une dynamique de projet.
Le bonheur est donc bien un véritable moteur pour l’entreprise. C’est même le moteur le plus profond et le plus puissant.
Préparer l’entreprise aux nouveaux défis
C’est lui qui permet à l’entreprise de se développer, d’affronter de nouveaux défis, d’innover, de chercher sans cesse à améliorer son produit ou son service. L’art du manager est de permettre au bonheur qui est le moteur de chacun de devenir le moteur de tous. Il doit savoir créer des synergies, faire travailler ensemble dans la même direction.
Sa responsabilité est d’assurer que chacun sache où il va, à quoi il sert dans le processus collectif et de veiller à tous les grains de sable qui peuvent venir enrailler la machine. Il doit pouvoir alimenter le moteur collectif en encourageant régulièrement et en rappelant le cap à suivre.
Happy management : moins de pression, plus je joie !
La vie économique et sociale a subi de profondes mutations et bouleversé le marché du travail, le salarié doit être plus productif et « pression » voire « dépression » rythment la vie professionnelle.
Outre le chômage qui demeure la préoccupation première des Français, la compétitivité entre les salariés, l’angoisse des licenciements ou encore les relations de travail ont fait naître un climat anxiogène. A l’heure actuelle, seuls 54 % des Français se disent heureux au travail.
En France, les sources de satisfaction au travail concernent particulièrement les relations avec les collègues et la nature et le contenu du travail. Mais 42% voudraient être mieux payés, selon une enquête BVA.
8 Français sur 10 ont plaisir à venir travailler
Huit salariés français sur dix disent avoir plaisir à venir travailler et la majorité d’entre eux (64%) estiment que leur entreprise actuelle est proche de l’idéal, même s’ils sont moins satisfaits que leurs collègues de l’étranger, selon une enquête BVA . Réalisée dans 16 pays pour le groupe BPI et l’institut du leadership, l’étude montre que les salariés en général ont très largement plaisir à venir travailler (de 96% à 78%).
Les salariés brésiliens arrivent en tête et les Français se placent à l’avant-dernière place, devant les Britanniques. En France, les sources de satisfaction au travail concernent particulièrement les relations avec les collègues (86%) et la nature et le contenu du travail (80%).
Le salaire, source d’insatisfaction au travail
En revanche plus de la moitié des personnes interrogées (52%) ne sont pas satisfaites de leur rémunération et 42% considèrent le fait d’être mieux payé comme une priorité professionnelle. La productivité est perçue comme l’attente prioritaire de l’employeur (57%), alors que l’innovation n’est citée que par 9% des sondés. Selon l’enquête, pour se rapprocher de l’idéal, les salariés français attendent notamment de leur entreprise qu’elle ait un « management proche et à l’écoute des salariés » et qu’elle « répartisse avec équité les profits entre actionnaires, dirigeants et salariés ».
De l’ensemble des pays passés en revue, les salariés français sont les plus critiques sur la possibilité de donner leur opinion dans l’entreprise, la reconnaissance de leur travail et l’information sur la vie de l’entreprise, dit BVA. Les salariés suisses, canadiens et américains sont les plus positifs vis-à-vis de leur entreprise : plus de 75% estiment qu’elle est proche de l’idéal, les salariés roumains, russes et polonais étant plus critiques (à peine plus de 50% d’accord).