Alors que la démotivation au travail augmente, les méthodes pour insuffler une bonne ambiance dans l’équipe existent. Des solutions à suivre…

«Le manager est responsable de la bonne ambiance dans son équipe», affirme Aurélie Porée, présidente de l’association Entreprise & Convivialité. Or, 65% des salariés français seraient totalement démotivés, et seulement 9% motivés et proactifs (source : Institut Gallup) !

 

Pourtant, un collaborateur heureux est plus créatif, a plus de facilité à résoudre des problèmes, avec une productivité supérieure à la moyenne de 12% (source : Université de Warwick, Royaume-Uni). Quatre conseils pour rendre ses collaborateurs heureux.

 

1. Partager vision et valeurs de l’entreprise

C’est la fonction première du manager ! Cela passe par une bonne transmission de la vision d’entreprise à son équipe. «Son rôle est d’être le relais de la “parole de l’entreprise”».

 

Aujourd’hui, le sentiment d’appartenance est fragile avec la volatilité des talents. Le manager doit donc clairement expliquer les objectifs à atteindre, non pas uniquement pour son groupe de travail mais pour toute l’entreprise : où sommes-nous ? Où devons-nous aller ?

 

Communiquer une vision d’entreprise permet de définir une direction, des objectifs, permettant d’impliquer chacun en mettant ses compétences au service du groupe. La vision d’entreprise doit être cohérente avec ses valeurs, un écart trop important pouvant créer des tensions.

 

2. Accorder plus d’autonomie

L’autonomie passe par trois facteurs : auto-direction (légitimité de chaque acteur à fixer le cadre de son projet), auto-organisation (à chaque acteur de définir les moyens) et auto-contrôle.

 

«Quand certains ont besoin de contrôles pour être sécurisés, d’autres préfèrent une plus grande liberté. Et c’est de la compétence du manager d’identifier le mode de fonctionnement de chacun et d’adapter son management», affirme Aurélie Porée. Au-delà de l’autonomie, accorder des responsabilités à ses collaborateurs ne peut être que bénéfique.

 

La division verticale du travail de Taylor entre les cols blancs et les cols bleus n’existe plus, c’est désormais donner des responsabilités qui mobilise l’équipe, pour que chacun s’y sente important.

 

3. Supprimer hiérarchie et contrôle inutiles

Pour le manager, c’est un problème récurrent. «Aujourd’hui, la tendance est à la gestion de projet, donc à une division du travail horizontal», observe Aurélie Porée.

 

En effet, dans beaucoup d’entreprises, la hiérarchie ralentit toujours la dynamique de l’équipe, les managers perdant du temps dans les tâches de contrôle et de reporting. Ce système a un impact à la fois économique et psychologique pour les collaborateurs qui ne se sentent pas reconnus à leur juste valeur, d’où une démotivation.

 

4. Améliorer les conditions de travail

Créer une conciergerie, permettre à ses collaborateurs de recevoir leurs colis personnels, aménager les horaires de travail de certains… «cela ne coûte rien à l’entreprise et améliore la vie du collaborateur. Plus son quotidien est facilité, plus il est détendu et efficace. Cette démarche fait partie du rôle social de l’entreprise, sans arrière-pensée de rendement», insiste Aurélie Porée. En vogue, le télétravail est aussi une alternative intéressante… à utiliser toutefois avec modération.

 

«Le télétravail doit être limité et ne doit pas excéder 2 jours par semaine. Il est difficile ensuite de développer un sentiment d’appartenance lorsque l’on travaille plus de 2 jours par semaine chez soi. On a besoin d’un ancrage et l’espace de travail dans l’entreprise est important», précise Aurélie Porée.

 

Être à l’écoute de son équipe prouve que vous prenez en compte l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle de vos collaborateurs. «Si le manager ne s’intéresse pas à son équipe au-delà de sa mission dans l’entreprise, difficile pour lui de manager efficacement. Il doit connaître le contexte dans lequel évolue chaque collaborateur, sans pour autant entrer dans son intimité, pour adapter son management».

 

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