La santé mentale, c’est trouver un juste équilibre dans tous les aspects de votre vie : social, physique, spirituel, économique et mental. Atteindre cet équilibre est un processus d’apprentissage. Car pour être en pleine bonne santé, physique et psychisme ont autant d’importance. D’où le rôle essentiel de notre moral sur notre forme.
Par moment la balance penchera peut-être davantage d’un côté et vous devrez travailler pour retrouver votre point d’équilibre. L’équilibre de chaque personne est unique. Vous devrez conserver cet équilibre pour rester en bonne santé mentale.
Des définitions variées
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit la santé mentale en tant qu’« état de bien-être dans lequel l’individu réalise ses propres capacités, peut faire face aux tensions ordinaires de la vie, et est capable de contribuer à sa communauté ».
Les autorités politiques sanitaires françaises reconnaissent une triple dimension à la santé mentale : la santé mentale positive (épanouissement personnel), la détresse psychologique réactionnelle (induite par les situations éprouvantes et difficultés existentielles), les troubles psychiatriques de durée variable et plus ou moins sévères et/ou handicapants. Ces troubles renvoient à des classifications diagnostiques s’appuyant sur des critères, et à des actions thérapeutiques ciblées.
Des facteurs essentiels
Notre santé dépend d’une foule de facteurs dont les effets s’additionnent les uns aux autres. Stress, revenu, éducation, relations sociales, environnement, travail, bagage génétique… tout ceci – et bien d’autres choses – influence notre état de santé. On appelle ces facteurs « déterminants de la santé ». S’ils sont favorables, nos chances d’être en bonne santé seront élevées. S’ils sont défavorables, ils seront « les causes des causes de la maladie ».
Plusieurs variables influencent la santé mentale : des facteurs biologiques (stress, hérédité), des facteurs personnels (expériences vécues durant l’enfance, estime de soi et autres ressources personnelles, habitudes de vie), et l’environnement, tant physique (lieu de résidence, quartier) que social (liens avec la famille et la communauté) et économique (statut socio-économique, conditions de vie).
Pour se garder en bonne santé mentale, on peut donc :
– Maintenir de bonnes habitudes de vie : bien manger, faire de l’exercice, dormir suffisamment.
– Profiter des relations positives avec les membres de sa famille, avec les amis.
– Découvrir les activités de loisirs qui nous plaisent et trouver du temps pour s’y adonner.
– Développer des stratégies pour faire face au stress, en milieu de travail notamment.
– Dans des moments difficiles (deuil, perte d’emploi, etc.), demander du soutien à ses proches ou de l’aide auprès d’un organisme spécialisé.
La santé mentale ne dépend toutefois pas que des individus. Les politiques publiques qui visent l’amélioration des conditions de vie (revenu, logement, etc.) et des milieux de vie (école, milieu de travail, conciliation travail-famille, etc.) exercent une influence importante sur la santé mentale de la population.
Équilibre travail-vie personnelle
Aujourd’hui plus que jamais les Français (et encore plus les Françaises !) doivent jouer de multiples rôles. Ils sont à la fois travailleur, parent, conjoint, partenaire et ami, ils prennent soin de leurs parents âgés et ils font du bénévolat dans leur collectivité. Ils doivent aussi trouver le temps de s’occuper de leur propre bien-être physique et mental. Il est évidemment difficile de trouver un juste équilibre parmi toutes ces priorités.
Qu’est-ce qu’avoir bon moral ?
C’est un cocktail de pensées positives telles que la joie, l’enthousiasme, le bonheur, la satisfaction et, plus largement, le fait de ressentir des émotions agréables. L’effet du sport sur le moral est souvent rapporté.
Une étude de l’université de Pennsylvanie a évalué l’impact sur le bien-être mental et physique de deux programmes doux d’activité physique, l’un basé sur la marche, l’autre sur le yoga. Les femmes d’âge moyen (42 à 58 ans) invitées dans l’essai devaient être très peu actives et gênées par des symptômes de la ménopause, notamment des bouffées de chaleur ou des sueurs nocturnes. Résultat, les deux groupes présentaient une amélioration avec à la fois moins de symptômes gênants et un meilleur moral que le groupe contrôle qui n’avait fait ni yoga ni marche à pieds.
Avoir un bon moral prédispose à avoir un comportement lui aussi plus «positif» en terme de santé. En effet, les études montrent que cette disposition d’esprit s’accompagne de comportements plus vertueux : un meilleur sommeil, moins de tabac et d’alcool et… plus d’activité physique. Néanmoins, l’effet bénéfique du moral persiste après que l’on a statistiquement «éliminé» l’impact de ces comportements.
«On ne tombe pas malade uniquement à cause du stress, de nos émotions ou de nos pensées», écrivait récemment le Dr Nathalie Rapoport-Hubschman dans le livre Apprivoiser l’esprit, guérir le corps (Odile Jacob) et ajoutait «On peut dorénavant affirmer que de nombreux symptômes et maladies sont affectés par nos pensées, nos émotions et nos comportements».
Les liens entre alimentation et humeur
S’il y a diverses théories expliquant comment alimentation et humeur s’influencent l’une et l’autre, il y a aussi des études sérieuses qui ont prouvé que l’alimentation aide à stabiliser son humeur. En effet, tant que vos sources d’antioxydants, vitamines, minéraux, acides aminés, acides gras… bref, tant que vos sources de nutriments essentiels sont suffisamment diversifiées, votre organisme est assez fort pour résister naturellement à tout ce qui favorise la mauvaise humeur.
Certaines carences entraînent directement des phénomènes de déprime :
– en vitamine B12 (principales sources alimentaires : viandes, volailles et poissons)
– un manque de fer
– pas assez de vitamines B
– en oméga-3 (principale source : le poisson gras)
– en acide folique (surtout présent dans les légumes verts)
– un apport trop faible en sélénium (produits laitiers, légumes, viandes, oléagineux…)
Pour un moral à toute épreuve
Pensez à votre bien-être affectif. Évaluez régulièrement votre santé affective. Tenez compte des exigences et des stress particuliers auxquels vous êtes confronté et déterminez de quelle manière ceux-ci vous affectent. Donnez-vous la permission de prendre une pause loin de vos soucis et de vos préoccupations. Il est indispensable d’accorder du temps quotidiennement à votre bonne forme mentale et psychique. Vous vous sentirez plus fort et plus confiant.