Si le coaching se déploie autant en entreprise c’est qu’il devient un support à la fonction de manager. Si l’on a pu tenter d’associer ces deux rôles dans la fin des années 90 en introduisant le « manager coach » comme une solution miracle à la recherche de performance dans un monde globalisé impliquant des changements de plus en plus fréquents et rapides, on se rend compte aujourd’hui de la réelle difficulté à combiner les deux postures.
COACHING comme COCHE, la voiture qui permet d’aller plus loin, plus vite
Tout le monde connait le mot « coaching ». Pour autant, ce qui se cache derrière ce mot demeure encore relativement flou ! Pour revenir aux fondamentaux, le mot trouve son origine étymologique dans « le COCHE». Au 17e le coche était un véhicule tiré par des chevaux. En espagnol, « el coche » et en anglais « a coach » font eux aussi référence au véhicule. Il s’agit donc bien d’un moyen qui permet d’aller plus vite et plus loin que si l’on décidait de le faire seul.
Poursuivons dans le temps. La première illustration du « coach » tel que nous l’avons décrit est née en Angleterre, au 20ème siècle dans le milieu du tennis. Des entraineurs ont coupé avec l’usage des professeurs classiques qui imposaient à leurs élèves de reproduire strictement des gestes, quel que soit leur morphologie. Ces nouveaux entraineurs, les coaches, ont amené des sportifs à monter en compétences et à gagner davantage de matchs en leur faisant prendre conscience de leurs capacités et forces.
Entamer un coaching, c’est donc la preuve que l’on va bien et qu’on en a sous le pied !
Ainsi trouve-t-on dans cette combinaison étymologique et historique le rôle et la vocation du coaching : emmener le coaché vers ce qu’il souhaite : le podium. Nous allons voir aussi que par ses évolutions, le coaching contribue à la performance du collectif et au bonheur.
Si le coaching se déploie autant en entreprise c’est qu’il devient un support à la fonction de manager. Si l’on a pu tenter d’associer ces deux rôles dans la fin des années 90 en introduisant le « manager coach » comme une solution miracle à la recherche de performance dans un monde globalisé impliquant des changements de plus en plus fréquents et rapides, on se rend compte aujourd’hui de la réelle difficulté à combiner les deux postures.
Le manager évalue et porte un jugement sur la performance de son collaborateur, le coach a le devoir de neutralité et de non jugement. Le « manager coach » s’avère vite schizophrénique. La solution est donc de créer ce tandem gagnant, le manager et le coach. Le coach devient alors un allié ponctuel et précieux du manager pour emmener plus loin et plus vite un collaborateur ou une équipe vers la réussite et la performance dans ce contexte de changement perpétuel.
Le coaching agit sur le mental et sur le corps du coaché, processus qui libère les endorphines du bien-être
La force du coaching vient notamment de la manière dont il regarde le coaché. La neutralité bienveillante et le postulat que le coaché a les ressources en lui, désinhibe la personne qui se voit libérée du jugement et de son manque d’expérience ou de savoir-faire. Ce regard génère des émotions positives qui neutralisent et réduisent le cortisol et l’adrénaline engendrés par le stress du jugement du manager.
Or on sait que ces deux agents chimiques créés par le cerveau inhibent les capacités des individus. Le coaching, lui libère l’ocytocine (chimie de l’attachement) car il crée un lien fort : celui de la relation de coaching. Cette relation c’est le fameux « véhicule » dont nous parlions plus haut. C’est par cette relation que le coaché va pouvoir opérer les changements rapides et se sentir de plus en plus épanoui car en conscience de lui-même. Il sera à même de prendre des décisions plus pertinentes et plus en accord avec lui-même, et s’ajustera mieux développant ainsi l’agilité dont le 21ème siècle raffole ! Il s’intégrera aussi plus facilement dans le collectif qui fait son grand retour dans l’entreprise.
Depuis peu on constate que le coaching et ses dérivés peuvent apporter leur dose d’endorphines (chimie du bien-être corporel liée au toucher). En effet, les travaux sur la QVT – qualité de vie au travail – permettent la prise en compte du corps. Aujourd’hui des massages, des cours de danse, de shiatsu, d’équi-coaching sont pratiqués en entreprises. L’Ocytocine et les endorphines que ces activités déclenchent provoquent une sensation de bien-être qui concoure à libérer les capacités et donnent envie à la personne de se dépasser et d’aller plus loin. Et c’est là que tout commence !!!
Le coaching guide vers les ressources, déclenchant la montée en performance individuelle et collective.
Le coaching et plus particulièrement le coaching systémique permet d’amener une personne ou un collectif d’un point A à un point B plus rapidement et plus durablement. Pour cela, le coaching va faire émerger les ressources que la personne ou le collectif a en elle ou lui, lui montrer ses forces et ses limites dans la situation donnée, faisant de ces dernières des opportunités de se relier aux autres et d’entrer dans un système vertueux qui au final permettra d’aller plus vite, plus loin et plus durablement que si l’on avait essayé tout seul.
L’impact du coaching et de sa version systémique concoure très largement à l’amélioration voire à la stimulation de l’énergie collective. En se connaissant mieux, le coaché interagit mieux avec les autres, trouve mieux sa place et peut être plus flexible. En coaching systémique d’une équipe, l’effet miroir révèle le « système » qu’est une équipe à lui-même, lui permettant d’en identifier les forces et limites, d’en comprendre le fonctionnement pour le faire évoluer.
Le 21ème siècle est le siècle du cerveau, c’est aussi celui où l’on cherche à introduire le bien-être dans l’entreprise. Et si aujourd’hui tant d’entreprises se cassent les dents sur ce volet, une des solutions pourrait bien résider dans le coaching.
Le coaching travaille et optimise la relation à l’autre, clé du bonheur
Comment va-t-il sur le terrain du bonheur ? le coaching s’intéresse à la manière dont la personne entre en relation avec un système relationnel (une équipe, une organisation, soi) et permet d’éclairer des mécanismes relationnels lié à une personnalité. Cette personnalité s’exprime au travers de comportements plus ou moins conscients et plus ou moins adaptés à la situation.
Pour ce faire, le coaching utilise la méta position qui permet de faire prendre conscience au coaché de la manière dont sa personnalité et ses comportements participent à la construction d’une relation. Le coaching agit ainsi sur la relation, une entité à part entière. Jacques SALOME l’avait symbolisé en parlant du 1+1=3. Par la prise de conscience, la position neutre ou basse, le coaché peut comprendre ces mécanismes et en même temps littéralement s’observer.
Le coach peut alors éclairer des comportements dont il n’a pas conscience et dans lequel le coaché se sent plus en harmonie avec lui-même transformant ainsi progressivement ses relations à autrui. Ce travail permet de développer une harmonie intérieure plus forte car plus respectueuse de ses valeurs et une empathie plus forte avec son environnement créant ainsi des relations plus constructives et plus satisfaisantes.
Or il a été démontré par le centre de recherche de HARVARD suite à une étude menée pendant 75 ans sur des personnes issues de tous milieux, qu’une relation de qualité et entretenue dans la durée était au cœur du sentiment de bonheur.
Le coaching crée du sens
Si le bonheur affectif se mesure par rapport à la quantité d’émotions positives et négatives déclarées sur une journée, il comporte aussi une dimension cognitive que l’on mesure sur 3 dimensions : l’autonomie de la personnalité, le contrôle de son environnement, le sens donné à sa vie. Or le coaching agit sur ces 3 dimensions.
La connaissance de soi permet plus d’autonomie, elle améliore la capacité à cerner et assumer ce qui est important pour soi redonnant le choix par rapport à un environnement auquel il devient possible de consciemment s’ajuster plutôt que de le subir. La possibilité de reprendre une forme de contrôle de sa vie émerge alors. Ce pouvoir repris sur sa propre vie est générateur de mieux être. Enfin, le coaching pose la question du sens, des valeurs et de l’accomplissement jouant directement sur le 3ème facteur cognitif mentionné.
Le travail constitue une source du bonheur pour 22% de la population dans son ensemble. Chez les actifs occupés, le taux s’élève même à 37%, plaçant la vie professionnelle en tête des motifs les plus cités, juste devant la famille (36%) et les enfants (32%).
Les processus de réflexion mis en œuvre lors d’un coaching donnent à la personne coachée des outils de prise de recul qui permettent aussi de réfléchir à son équilibre pro/perso.
Les recherches menées par Martin SELIGMAN, l’un des pères de la psychologie positive et Jacques Lecomte montrent que lorsqu’un travail fait sens et que la personne est en situation de faire des choix conscients, elle améliore la pertinence de son action et de ses décisions s’ajuste mieux à son environnement et de fait s’implique davantage. L’ensemble de ces aspects génère plus de performance.
Le coaching doit être préventif
Aussi peut-on conclure sur le fait que le coaching est tout à fait pertinent dans l’entreprise du 21è siècle. Pratiqué dans les règles de l’art, dans sa vocation et dans les conditions éthiques prévues par les différents codes de déontologie, il contribue très largement à créer les conditions que nous venons de décrire.
C’est donc un allié précieux du manager débordé et harassé de reporting en tout genre, c’est un outil qu’il faut de plus en plus utiliser en amont de tout changement et dont il faut réduire l’utilisation symptomatique. Si l’on en revient à son origine sportive, les coaches tennistiques n’intervenaient pas après un match perdu, ils préparaient leurs joueurs pour gagner et les suivaient dans la durée !!