agile-waterfall

Depuis quelques années, la terminologie de la méthode agile est de plus en plus utilisée dans la gestion de projet. Bien que peu de projets soient effectivement gérés à l’aide de la méthode agile, cette approche propose différents concepts qui peuvent être utilisés dans n’importe quel type de gestion et qui permettent d’optimiser l’efficacité des développements et de la livraison de ceux-ci.

La gestion de projet « classique » est orientée vers une vision globale à plus long terme où tout devrait être planifié avant de débuter le projet. Bien qu’une vision globale et une gestion des enjeux à haut niveau restent essentielles à la réussite d’un projet d’implantation, une approche plus dynamique – particulièrement au niveau de la façon de gérer la livraison des développements – comporte son lot d’avantages qui mérite que l’on s’y attarde.

Une bonne approche consiste à cibler des cycles de livraison plus courts, visant moins de contenu, mais permettant des livraisons plus fréquentes et une évolution plus progressive de la solution globale. De cette façon, la gestion du changement est plus facile car les usagers n’ont que des ajustements mineurs auxquels ils doivent s’adapter sur une base régulière. Ainsi, la transition vers un nouveau système comportant déjà des enjeux d’adaptation, devient également plus simple pour les usagers n’ayant que des ajustements mineurs à assimiler.

Selon cette approche, le véritable défi est de débuter le projet et de déterminer ce qui doit être inclus dans la livraison initiale. Suite à une analyse des processus, il est important d’identifier les éléments qui sont absolument nécessaires au fonctionnement initial de la solution et de bien établir le contenu des livraisons subséquentes en fonction de la priorité des éléments qui resteront à implanter. Des livraisons moins volumineuses et plus fréquentes permettent ainsi de procéder plus efficacement à la gestion des attentes des usagers.

Un autre avantage à une implantation avec des cycles de livraison plus courts, est la facilité d’obtenir les commentaires des usagers au fur et à mesure de la mise en place des fonctionnalités et des processus. En plus d’aider à dicter les développements futurs, l’on peut réviser plus aisément la planification des développements, s’il apparait qu’une décision semblant viable au départ, et prise lors de la révision de processus, ne s’avère finalement pas optimale en pratique.

Cette approche plus segmentée permet également de faire une meilleure gestion des risques. Une implantation avec des volets plus courts, implique forcément moins de processus, donc moins de ressources, et donne la possibilité de dédier moins de ressources au soutien de ces développements. De cette façon, une entreprise n’ayant pas nécessairement les ressources pour procéder à la mise en place d’un système à l’ensemble de l’entreprise, peut se permettre d’effectuer cette mise en place avec une équipe plus restreinte, et un impact réduit sur les budgets.

Évidemment, cette approche comporte certains risques qu’il est important d’identifier et de garder sous surveillance. Le risque le plus important est de tomber en mode « soutien », suite à la livraison initiale. Afin d’assurer le succès d’une approche comme celle-ci, il est important de maintenir une bonne dynamique suivant la livraison initiale, et d’être en mesure de conserver une bonne cadence de développement parallèlement au soutien des livraisons précédentes.

En résumé, une fois les risques identifiés, il suffit d’une bonne gestion et la connaissance de quelques concepts afin de rendre possible la transition vers un système plus performant, avec un impact minimal sur les processus, les opérations et le budget d’une entreprise.

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