La notion de «bien-être au travail» est sur toutes les lèvres. Mais les entreprises peinent encore aujourd’hui à mettre en place des outils pour améliorer les conditions de travail de leurs collaborateurs, plusieurs facteurs freinant ces aménagements.
Seules les grandes entreprises sondent l’ensemble de leurs salariés sur leur ressenti global au sein du groupe, notamment grâce à des programmes d’enquêtes dont seulement la moitié de ces programmes s’intéresse précisément à l’engagement professionnel du collaborateur dans son travail quotidien.
D’autant que peu d’entre elles établissent ensuite des plans d’actions basés sur les résultats des enquêtes. Un paradoxe surprenant ! Et que dire alors des PME et ETI qui ne disposent pas de tels programmes. Pas étonnant donc que 52% des salariés considèrent que leur entreprise ne se préoccupe pas de leur bien-être et de leur épanouissement (source : Étude Kelformation et Ifop).
Pourtant, il existe des actions faciles et économiques à mettre en place pour faire du monde du travail un endroit où «il fait mieux travailler».
Créer du lien
Pourquoi est-ce si dur de mettre en place des actions capables d’améliorer le bien-être de tous les collaborateurs ? Il existe principalement trois raisons. D’abord, la culture de l’élite.
En effet, la segmentation des salariés est devenue monnaie courante : «D’un côté, les “hauts potentiels” cumulent la grande majorité des frais engagés par l’entreprise en formation ; de l’autre, le reste des collaborateurs, souvent oublié», explique Victoria Pell, fondatrice d’Unatti, une plate-forme favorisant le lien humain et la productivité en entreprise. Ensuite, l’individualisme qui, dans notre société, a tendance à ronger la cohésion sociale.
C’est bien connu, «chacun travaille pour soi !», enfin, l’investissement financier et humain. Il n’est pas rare que les chefs d’entreprise prennent souvent des raccourcis : «C’est trop long, trop cher et trop compliqué». Et les excuses sont nombreuses pour éviter de mettre en place des outils participant au bien-être des collaborateurs.
5 actions simples
1. Écouter et permettre au collaborateur de s’exprimer. Ainsi, mettre en place une boîte à idées a fait ses preuves depuis de nombreuses années ! C’est un outil simple et direct qui prend le pouls à la source du climat interne. Et aujourd’hui, cette boîte à idées doit être disponible sur le réseau interne de l’entreprise.
2. Décloisonner en brisant les clivages hiérarchiques le temps d’un moment informel. Si formaliser un déjeuner mensuel regroupant le manager et ses équipes peut paraître compliqué, il est nécessaire de sortir du système pyramidal au cours d’un repas durant lequel on ne parle pas de travail et on apprend à se connaître !
3. Autoriser le repos. Ne pas freiner les collaborateurs à prendre des moments de «pause» au cours de la journée pour améliorer leur productivité. Il est ainsi souhaitable de mettre à disposition une vraie salle de repos colorée et confortable invitant les collaborateurs à décompresser le temps d’une pause.
4. Communiquer, sans rester fixé sur une communication descendante de la direction aux managers. L’équipe dirigeante doit s’adresser directement aux collaborateurs plusieurs fois dans l’année. D’où l’intérêt de mettre en place des rendez-vous réguliers afin de communiquer sur la stratégie, les objectifs, les succès, les échecs… de l’entreprise.
5. Intégrer chaque nouveau collaborateur de façon bienveillante en lui apportant tous les outils nécessaires afin qu’il appréhende les codes de l’entreprise, les enjeux et les process plus facilement. Par exemple, donner l’opportunité à chaque nouveau arrivant d’avoir un mentor dans l’entreprise, qui est le/la mieux placé(e) pour le/la former aux usages tout en construisant un lien sur la durée.